Danse, la main sur la cadence,
Les bras jetés dans un cercle de l’espace.
Trois mille flanelles et copeaux d’un onctueux firmament et l’herbe encore chaude, sous mes pas chante le frisson des rayons de lune.
Un sacrifice d’artifices et de grands soleils animent ton sourire.
Danse, la main sur la cadence,
Les bras jetés dans un cercle de l’espace.
Trois mille pétales au parfum de la cannelle et la magie de la gestuel sous les plis de ta robe d’or et de rubis flamboyants.
Le vent du temps souffle un moment de joie entre tes soupirs.
Danse, la main sur la cadence,
Les bras jetés dans un cercle de l’espace.
Trois mille déclinaisons du printemps et floraisons incandescentes derrière le cristal de tes paupières de nymphe ingénue.
Du rose sur tes joues et du rouge à tes lèvres et du noir dans tes cheveux.
Danse, la main sur la cadence,
Les bras jetés dans un cercle de l’espace.
Trois mille opéras au fronton du monde et les éclats de tes rires comme des atours amoureux.
L’arc zébré des nuages dessine des arabesques formant des tatouages enfantins sur ma peau frémissante.
Danse, la main sur la cadence,
Les bras jetés dans un cercle de l’espace.
Trois mille mots d’étranges psaumes liés du mystère entre nos ébats et étreintes liquoreuses.
Le divin d’alcool issu de notre vigne aux veines si bleu diffuse des ivresses blanches.
Danse, la main sur la cadence,
Les bras jetés dans un cercle de l’espace.
Trois mille incendies et pluies écarlates, des myriades de comètes tendues à l’infini de nos chevelures entremêlées.
Une seule étoile pourtant brille au creux de mon esprit sombre.
Danse, la main sur la cadence,
Les bras jetés dans un cercle de l’espace.