dimanche 29 janvier 2012

Nirvana

Parabole accrochée aux lustres lumineux
Des plastrons étoilés du soir,
Je marche sur l’arc de la lune
Des tresses d’or liées aux épaules.
Mélusine couverte de songes
Les carreaux de mes yeux ensanglantés,
A genoux sur ce fil dangereux de la raison
Des pensées écloses sur le rasoir temporel,
J’imagine les dessins colorés tatoués sur ma peau.
Courbes et spirales anatomiques,
Entrelacées dans la dynamique des soupirs
Jeter un sortilège aux poètes maudits.
Les lacets de mes ballerines satinées,
Attachent mes pieds d’albâtre.
La cerise de ma bouche écarquille un cœur,
Délavée par le flamboyant bleu de mes rétines.

Ô Nirvana,
Tes mains sur mes seins roses,
Là où le plaisir fait pâlir d’envie vénus.

Ô Nirvana,
Les promesses dans mes cheveux nouées,
Font des ravages dans les sauvagines

vendredi 27 janvier 2012

Orage Organique



La trace de buée sur la vitrine de tes yeux,
Enduit la caresse de mes doigts humides soyeux.
Tu es le chemin enveloppé du papier
Mâché entre tes lèvres pour tout encrier,
L’alphabet du désir paré de ses lettres blanches
Pour écrire les mots enjambés de tes hanches.
L’eau à la lissière de tes paupières
Abreuve mon âme d’espiègles prières.






jeudi 26 janvier 2012

Un de ces jours…



Des flocons,
Neige et avoine.
Des zébrures,
Eclairs et sinus de l’air.
Des étoiles,
Gamelles de fusion à profusion.
Des souffrances,
Dans chaque interstice de peau.
Le râle des fleurs,
Au gré du vent portée de pollens.
La lune rousse,
Sous la mer roule des algues.
Le temps pénitent,
Catapulte des comètes
Chevelures de glace et de feu,
Dans nos yeux d’enfants
Enlacés sous les anneaux de saturne.
Des mèches,
Flammes opiacées de désir.
A l’ombre,
Douce et pénétrante,
Des jeunes filles délicates
Rient d’Arthur à l’aube.
A mes seins,
Bouquets de fruits.
Terre d’ocre,
Semence du désert mouvant.
De ces plis de jeunesse,
Un de ces jours,
Oui,
Un de ces jours,
Je devrai payer !

lundi 23 janvier 2012

L'égérie




Les cordes volent au vent des croches voluptueuses,
Les mèches des portées lyriques des guitares impétueuses
Brunissent mon cœur de couleurs sirupeuses.

Le ciel est dense comme de la craie blanche,
Et cette égérie qui balance ces hanches ?

Le choc des accords répétitifs lancés au silence,
Arcboute des sonorités proche de l’insolence
Toutes arrosent mes tympans d’essence.

Le ciel est dense comme de la craie blanche,
Et cette égérie qui balance ces hanches ?

Les stries de ta robe nuptiales froncent les étoiles,
Le chant de nos noces musicales qui se dévoilent
Bleuissent mes yeux humides déposés sur la toile.

Le ciel est dense comme de la craie blanche,
Et cette égérie qui balance ces hanches ?

mercredi 18 janvier 2012

Etoile sur toile






Danse, la main sur la cadence,
Les bras jetés dans un cercle de l’espace.

Trois mille flanelles et copeaux d’un onctueux firmament et l’herbe encore chaude, sous mes pas chante le frisson des rayons de lune.
Un sacrifice d’artifices et de grands soleils animent ton sourire.

Danse, la main sur la cadence,
Les bras jetés dans un cercle de l’espace.


Trois mille pétales au parfum de la cannelle et la magie de la gestuel sous les plis de ta robe d’or et de rubis flamboyants.
Le vent du temps souffle un moment de joie entre tes soupirs.

Danse, la main sur la cadence,
Les bras jetés dans un cercle de l’espace.


Trois mille déclinaisons du printemps et  floraisons incandescentes derrière le cristal de tes paupières de nymphe ingénue.
Du rose sur tes joues et du rouge à tes lèvres et du noir dans tes cheveux.

Danse, la main sur la cadence,
Les bras jetés dans un cercle de l’espace.

Trois mille opéras au fronton du monde et les éclats de tes rires comme des atours amoureux.
L’arc zébré des nuages dessine des arabesques formant des tatouages enfantins sur ma peau frémissante.

Danse, la main sur la cadence,
Les bras jetés dans un cercle de l’espace.

Trois mille mots d’étranges psaumes liés du mystère entre nos ébats et étreintes liquoreuses.
Le divin d’alcool issu de notre vigne aux veines si bleu diffuse des ivresses blanches.

Danse, la main sur la cadence,
Les bras jetés dans un cercle de l’espace.

Trois mille incendies et pluies écarlates, des myriades de comètes tendues à l’infini de nos chevelures entremêlées.
 Une seule étoile pourtant brille au creux de mon esprit sombre.

Danse, la main sur la cadence,
Les bras jetés dans un cercle de l’espace.

samedi 14 janvier 2012

Prophétie (l’éveil)



Eveil au monde au centre des catacombes
Le mystère de vie ou de la mort outre-tombe
De sens j’immerge ma philosophie vers les cieux
Brillera un jour ma vie au fond de tes yeux

L’univers immense condensera les infinis
De  la plus petite à la plus grande des harmonies
Comme l’oiseau libre au-dessus du temps
Transpose l’air vers l’espace  bleu blanc

De sueur à l’effort soutenu des ascendances
Tire d’aile soulève l’esprit du monde
Je ne vois que des christs divins par essence
Force terrestre à naître au sein de l’onde

Un seul chant par millénaire accompli l’œuvre
Croire forge des êtres prophètes d’avenir
Souverains voiles déployés aux manœuvres
Cap d’espérance où s’effondre le devenir

Eveil au monde centre des voutes célestes
Je vois une ronde de chants funestes
Le vent souffle l’air chaud sur de vastes océans
Le sel dissous à l’eau douce du noir béant

Vagues en replis de rêves d’éternité
Alpha et Oméga s’embrassent sans paternité
Ici le règne d’un songe atteint le vertige
La paix inondant le cœur d’un terrestre vestige

Eveil au monde au centre des catacombes
Le mystère de vie ou de la mort outre-tombe
De sens j’immerge ma philosophie vers les cieux
Brillera un jour ma vie au fond de tes yeux

Patriotes




Aux seuls flambeaux levés dans les mains soulevés
Nos cœurs saignent noirs à nos flancs l’illusoire
Amis sans gloire aux rêves sans miroir
Aux airs enlevés jetés aux fronts nivelés
A vos pas chantants j’entends au loin vos enfants
Patrie noble destin à vos pieds le festin
L’aigle est bien défunt ses plumes sont la fin
Lointain frères d’armes une pensée de larmes

Jazz sous la lune




Un, deux, trois,
Notes en toile de fond, brise de vent soufflé,
Joueur de flute m’emporte l’âme de bleu…

Quatre, cinq, six,
Enfant lutin, instrument rebelle de mon essence,
Swing lancinant d’une nuit blanche et déhanchée…

Sept, huit, neuf,
Un père et paire de croche, génie allumé,
Fleurissent sous des mains expertes, des sons…

Un, deux, trois,
Recommence une ronde pointée et glissée,
Accrochée, portée aux nues, échevelées…

Quatre, cinq, six,
Exulte le sang du rythme, ondulant, tournoyant,
Frénésie douce d’une plainte lunaire…

Sept, huit, neuf,
Paraboles, crescendo ascensionnel de poivre gelé,
Sautille au loin de mes oreilles…

mardi 10 janvier 2012

Going To California




Le soir fracasse l’horizon.
De son chancelant fifre, le soleil devient taciturne.
Tu souris de toute ta blondeur étincelante,
Narquoise de mes cheveux longs aux épaules.
Sur le mur des buildings phalliques éclairent la nuit,
New York ’70 balaye le champ de mon regard.
Tes yeux bleus emplissent le riff de ma guitare Gibson,
Tes seins roses, pointus dansent au rythme de mes doigts.
L’encens au parfum de patchouli altère mes sens,
L’alcool dans mes veines suinte jusqu’aux méandres de ma conscience.
Entends-tu la fée électrique jouer sur cet escalier au ciel ?
Ta peau est blanche, fraîche et tes lèvres épousent mon cœur.

Jimmy is alive…
Ceint du linceul de mes rêves, je pleure Rimbaud,
Jimmy is alive…

 Tu chantes entre mes draps de satin,
Des histoires de princesse et d’avenir insensé.
Le temps vacille faisant trembler la flamme des bougies,
Le socle de nos ébats fusionne en une entité sans nom.
Je suis là au sommet de mon enfance,
Les rétine dilatées, bouche bée,
La compression des notes explose en artifices éthérés.
Expulsant ta joie  au firmament,
Je succombe sous tes volcans à l’agonie.
Les filles de Nerval apprivoisent mes pensées,
Et l’aube s’échevela sous les perles de mer…

Jimmy is alive…
Esprit du vent drapé des fleurs hallucinogènes,
Jimmy is alive… 




Fractales Stellaires



Soudé à l’arc de l’étincelle
Le siège d’un bouchon de pétale.
Eclat de lumière forgé,
Dans l’antre d’une étoile.
Ses ailes de papillon du soir,
Glisse sur fil d’argent du couchant.

Prince des fragrances,
A ma bouche les aromates,
A mon nez les granules épicés.

Esprit délicat né du parfum du ciel,
Ma peau tapissée d’ecchymoses
Exhume le souvenir des roses.
D’un bouquet d’or lunaire,
Aspiré du sang d’un rayon solaire.

Prince des fragrances,
A ma bouche les aromates,
A mon nez les granules épicés.

A l’horizon des soubassements,
Les fondations marines septentrionales.
Fugace annonce du bout des mondes,
L’iode polaire enivre mes ouïes.

Prince des fragrances,
A ma bouche les aromates,
A mon nez les granules épicés.

De ce vin superbe assemblage divin,
Une douce ivresse de lait et de dattes
A goulées fondantes au milieu du désert.
Je tombe en cendres luminescentes.

Prince des fragrances,
A ma bouche les aromates,
A mon nez les granules épicés.

Désir






Un fragment de nuage dans le vent sulfureux,
Soufflant sur le corps sage amoureux.
A ces rubans d’or et de bleu mélangés
Distille des alcools de feu orangé.

Le caillou noir de ta nuque à tes reins
Roule vers le chaos du bonheur souverain.
Quelques gouttes d’eau aspergée,
Abreuve le satin du soupir immergé.

Rouge de gorge et de rire déployé,
Un secret désir m’est soudain octroyé.
Et l’heure blanche lisse tes hanches
Là où je glisse enfin et m’épanche.

lundi 9 janvier 2012

Indian Theme




Elle, Ambre Femme

Prendre de l’ambre pour essuyer les larmes de tes yeux.
Aimer l’étincelle de vie au fond de ton cœur gracieux.
Inventer des clapots d’écume pour te parler silencieux.
Siffler à tes oreilles le vent des ritournelles audacieux.
Savourer tes reins roulés au creux d’une anse des cieux.
Imaginer le sucre chanter au bout de tes lèvres malicieux.
Oser brûler de l’encens au fond de tes rêves délicieux.
Ne rendre que l’eau des émotions jetées à tes rires facétieux.

Passer le cap des tourments amant et ombre fidèle.
Apprendre toute la lumière des écritures d’une stèle.
Imiter la chevelure de l’aube embaumer l’arc frêle.
Signer la ligne des tonalités d’une femme citadelle.
Susurrer à l’infini le vol blanc des hirondelles.
Irriguer les flammes voilées de tes seins de mirabelles.
Opaline colorée source du minerai sous tes ailes.
Ne rendre que le feu des émotions jetées aux sourires d’elle.