L’édifice d’une vie peut s’écrouler juste en passant devant une jolie flamme, le hasard acteur de notre vie se faisant alors fatal…
Elle avait l’innocence des jeunes pousses et le chant des sirènes que l’on attrape au filet au détour d’une vague de solitude…
Sur les pas de ces sentinelles de l’aurore, j’ai bu le calice de son corps illuminé du bonheur étrange de l’amour étreint du souffle de la nageuse…
Et j’ai su alors à la sagesse de ses mots comment écrire à l’encre universelle les lettres du mot liberté…
Aimer à ne rien vouloir,
Aimer à ne connaître
Que le goût de la lumière à l’aube apaisante sur nos peaux huilées par les feux de la nuit.
Sur l’hôtel de la démesure j’entends l’air brûlant frotter sur ma bouche aiguisée des fruits de l’ardeur, sauvages et tendres baisers nés du désir insatiable…
J’ai déjà oublié toutes ces naïades de passage aux éphémères splendeurs, souvenirs brûlés par la torpeur de tes yeux étonnés…
Jeter au firmament les clés de la raison, entrouverte les fenêtres de l’arc en ciel orange de la plénitude.
Je suis ce marin au regard lointain, les pieds ancrés sur le rivage, attendant de gonfler les voiles au moindre signe et appel de l’ange perdu.