Mémoire tympanique,
Silence sur le front de la mer.
La brûlure au fond des rétines,
L’enfer où je piétine.
Le fantôme du passé en filigrane d’or,
Sous le sable vole mes trésors.
Le frottement du balancier,
Contre les aiguilles en acier.
Je te regarde du fond des étoiles,
Enfant perdu sur la toile.
Un bateau à la dérive cassé,
S’échoue comme fracassé.
Nue sous la lune déposée,
Ton sexe luit entreposé.
L’arbre des barbaries est mort,
Le malheur alors s’endort,
Dans ta bouche des mots inventés
L’air des anges éventés.
Djinn noir dans l’âme des damnés,
Le pendule des condamnés,
Le temps s’égrène en spires
Des lueurs sombres transpirent.
Sara-Marie, brûle son corps,
Frissonne sous le raccord
Sous la main au calice
Voltige un merveilleux délice.
Djinn oublie le temps maléfique,
Penché sur une bouche prolifique
Venue d’infinies renaissances
L’aube au féminin reconnaissante.