vendredi 9 novembre 2012

Apothéoses !


Apothéoses !
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Aux éclats du soir s’allonge mon regard vers la mer audacieuse. De sa ligne rouge crépusculaire, l’horizon s’étend d’un bout à l’autre de l’arc étincelant, les chants répétés du fracas des vagues libèrent l’écume de l’horloge océane.
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L’homme déployé de ses bras entrouverts, implore la lune rousse et de ses pas ajustés, danse un rituel proche de l’exhortation sensuelle.
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Filagramme d’une merveilleuse lumière d’or et d’argent, les brisures du couchant éclaboussent mes rétines.
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Comme les voiles de l’orient s’affaissent dans les abysses, l’astrale voie galactique allume les myriades d’étoiles, embrasement nuptial du jour et de la nuit dans la transition fusionnelle.
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Propagation sensorielle d’une déflagration sonore au sommet de l’olympe, les effluves naissants du monde obscur,  engagent leurs feux des boréales dans ma conscience évanescente.
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Aux éclats du soir s’allonge mon regard vers la mer audacieuse. De sa ligne rouge crépusculaire, l’horizon s’étend d’un bout à l’autre de l’arc étincelant, les chants répétés du fracas des vagues libèrent l’écume de l’horloge océane.
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Apothéoses !

dimanche 4 novembre 2012

Venises aux anges

Venise aux anges tombés des nuées,
Ce fil d’air qui chante sur la mer adriatique
Musique légère sous le masque élastique.
S’entremêlent ces notes teintées de l’art divin
De Venise aux ponts amoureux ivre du printemps
Glissent les mandolines en contre temps,
Ivres de la Toscane et des grappes de vin.

Venise aux anges tombés des nuées,
Cette pluie claque sur les façades,
J’entends le lointain brouhaha des arcades.
Les ronds dans les flaques d’argent scintillent
Comme sur les ailes des oiseaux des reflets brillent.
Le ballet des gondoles dans la baie se forme
Au crépuscule pâle abreuve l’horizon qui se transforme.

Venise aux anges tombés des nuées.

samedi 3 novembre 2012

Silence


Silence,
La nuit l’emporte sans un frisson
Ton âme broyée
Porte les douleurs à l’unisson,

Silence,
Le froid mord ta chair sans chaleur
Ta peau de noyé
Porte une robe sombre pâleur,

Silence,
L’appel des anges en creux du ciel
Ton cœur foudroyé
Porte un sang superficiel,

Silence,
Ne plus être et renaître
Ton globe de bonheur cassé
Porte un filet de vie lassé,

Silence,
Entendre le carillon de l’horloge
Ton absence octroyée
Porte un stigmate déployé,

Silence,
Mais encore des tourments,
Enfant les pieds sous la pluie

Silence,
A genoux sou les feux des prières
Le calice strié de tes lumières

Silence ! 
Ne plus vivre qu’en souriant aux spectres qui me hantent.



dimanche 14 octobre 2012

L'ingénue

Accrocher à un fil de lune,
Un grappin d’or…
Fleur de sel solaire sous l’enclume,
Ce disque dort…
J’y grimpe enfant de satin,
Un baiser de corail
Entre mes lèvres au matin,
Pour boire les feux du vitrail…
Echelle de cordes pour balancelles,
Enfin sous les anneaux blancs
Le parfum en millier de ficelles,
Embrassant mes flancs.
Plisser les draps du crépuscule,
Soulever une fragrance nue
Eclairer l’ultime opercule
Rayon vert de l’ingénue.

lundi 8 octobre 2012

S. l'amour ?

Lead Guitar / CopyRights Music & Video 



Un lisse, étrange calice
Dans mon âme un artifice,
Comme elle s'endort, aussi j'ose,
Sur ce corps mon regard je pose,
Une pensée toute en fleur
De mes doigts encore je l'effleure,
Soudain la courbe ici j'entre
Dans le beau frisson de son antre,
Un velouté exigu de mystère
Bien dénudé mais pas austère,
Avec un doux parfum de l'encens
Effluves à l'air si indécent,
Une pause note une croche
Un marbre en veines de roche,
Exulte un sillon de flamme
Et brûlant de joie je me pâme,
Une nageuse en émerge
Dans son souffle chaud je diverge,
L'eau de l'amour en alcool de vie
La joie dans ce bain, assouvie,
Une perle de l'aube tombée
Sur des seins des arômes bombés.

mercredi 19 septembre 2012

Stéphanie, l'ange




L’édifice d’une vie peut s’écrouler juste en passant devant une jolie flamme, le hasard acteur de notre vie se  faisant alors fatal…
Elle avait l’innocence des jeunes pousses et le chant des sirènes que l’on attrape au filet au détour d’une vague de solitude…
Sur les pas de ces sentinelles de l’aurore, j’ai bu le calice de son corps illuminé du bonheur étrange de l’amour étreint du souffle de la nageuse…
Et j’ai su alors à la sagesse de ses mots comment écrire à l’encre universelle les lettres du mot liberté…
Aimer à ne rien vouloir,
Aimer à ne connaître
Que le goût de la lumière à l’aube apaisante sur nos peaux huilées par les feux de la nuit.

Sur l’hôtel de la démesure j’entends l’air brûlant frotter sur ma bouche aiguisée des fruits de l’ardeur, sauvages et tendres baisers nés du désir insatiable…
J’ai déjà oublié toutes ces naïades de passage aux éphémères splendeurs, souvenirs brûlés par la torpeur de tes yeux étonnés…

Jeter au firmament les clés de la raison, entrouverte les fenêtres de l’arc en ciel orange de la plénitude.

Je suis ce marin au regard lointain, les pieds ancrés sur le rivage, attendant de gonfler les voiles au moindre signe et appel de l’ange perdu.

mardi 4 septembre 2012

Sur l’Olympe



Jeter de l’encre sensuelle sur le papier à musique
Et presser le jus de quelques notes basiques,
Lancer au clair de la lune une portée blanche
Et de rondes et de soupirs en creux de hanche.
Boire l’innocence d’un vin épuré au pressoir
L’habit aux mille éclats merveilleux du soir,
Divins alcools distillé d’instruments électriques
La peau noire, les cheveux bouclés excentriques.
Le talent de la jeunesse riche et luxuriante
Prince des princes à l’aube fille souriante,
A son torse le féminin paré de son collier
La tenue d’un matador plus que singulier.
Le monde en révolte te porte aux nues
Et les déesses t’acclament femmes inconnues.
Jusqu’à lors nourrit d’une force des titans,
A cheval, tout de fils cousus d’or des gitans,
Un instant encore arborer le signe des immortels
Et bientôt attrapé par la foudre sur l’hôtel :
     Jimmy Hendrix est mort,
Sur l’olympe pour réconfort.


dimanche 26 août 2012

Stellaire

Paradis,
Filtre incertains de l’onde lumineuse,
Parsec du voyage.
Histoire céleste,
Comètes aux chevelures incertaines,
Matière fulgurance des ondes.
Accroché au bord du néant,
Des incendies par myriades,
Chrominance des spirales galactiques.
Gravitation noire,
Flux d’un vide astronomique,
Plier l’espace temps.
L’acropole merveilleuse de l’infini bleu,
Poussière d’étoiles,
Agrégats inertes de matières.
Tel le peintre sur la toile,
Germes de couleurs froides
Né d’un pinceau créateur.