dimanche 26 août 2012

Stellaire

Paradis,
Filtre incertains de l’onde lumineuse,
Parsec du voyage.
Histoire céleste,
Comètes aux chevelures incertaines,
Matière fulgurance des ondes.
Accroché au bord du néant,
Des incendies par myriades,
Chrominance des spirales galactiques.
Gravitation noire,
Flux d’un vide astronomique,
Plier l’espace temps.
L’acropole merveilleuse de l’infini bleu,
Poussière d’étoiles,
Agrégats inertes de matières.
Tel le peintre sur la toile,
Germes de couleurs froides
Né d’un pinceau créateur.

mardi 21 août 2012

Navigateur





Sur le pont danse l’ombre d’une voile,
Quand la lumière du soleil tisse sa toile.
L’océan dégage ses senteurs d’iode sous le vent,
Alors que les cordages sous les auvents
Dans un fracas délicat se balancent
Le sillage frissonne et s’évanouit en cadence,
Une douce musique sonne au bastingage,
La liberté à perte de vue pour tout bagage.
L’horizon chancelant vacille au crépuscule
Laissant des rayons déployer leurs tentacules.
Coquille de noix sur une surface abyssale
Je me vautre sur un lit d’étoiles en habits sales.
Alors épanché sur un coin de lune je résiste
A cette solitude aux couleurs de l’améthyste.

samedi 18 août 2012

MEMORIELS ETRANGES (Bis)






Fantômes en Terres d’Ecosse
Ici le balancier glisse sur le temps de nos erreurs. Le calme des bruyères apaise les douleurs de l’âme et quelques fois, venu de l’ouest, souffle l’air disloqué des ouragans d’automne.

Empreinte olfactive acquise à l’adolescence, un effluve de souvenirs suggestifs forme une séquence d’images incolores. Ces fantômes refoulés hantent mon esprit…

Eclairs explicites et jaillissant des antres de mes synapses, Saint Graal vénéré au stock mémoriel de mes gravures du passé de ma jeunesse.

Illustration Musicale
Les cheveux longs, en de sauvages arabesques, dessinent des mouvements fluides liés aux spasmes du jeu de tes mains. Les doigts effilés s’agitent comme une frénésie mécanique, une transposition d’ordres cérébraux du guide des tonalités interprétées. D’un coté, une glisse horizontale sur des chanterelles braillant des sensualités métalliques, de l’autre coté, une verticale en aller-retour sorte d’entrechats pincés sur des axes invisibles.
Les projecteurs embrassent la scène en milliers d’éclats aveuglants. La caisse d’acajou résonne sur des barrettes, micros de cuivre aménagés en rang régulier de bobines…

Quel long fleuve pourrait périr en mer sans laisser de traces de sa quête terrestre ? Je suis tendu sur un fil dans la stratosphère, les yeux envahis d’une multitude de rivières électroluminescentes, tandis que de joie je cambre mes reins et remue le manche voluptueux…

Ma guitare « Les Paul » devient une fille infidèle à dompter, jouet inerte, instrument de torture de mes travaux répétés. Alors maitrisée, elle devient lyrique, secouée de bonheurs tantôt lascifs, tantôt agressifs. Une nouvelle symbiose de chair et de bois lustré, pour unique organe une fée électrique…

« Bad Times, Good times » j’essuie mon spleen et mes désirs au son des amplificateurs de névroses.

Rimbaud Jimmy Love
Les voyelles colorées avalent les déclinaisons de l’aube… Ici le balancier traverse la raison découpant en fines lamelles les sémantiques et le jambage des croches. A tes yeux poudrés d’or, des merveilles d’innocence s’impriment de textes hallucinogènes.

Aux frondaisons de la tapisserie, les feux de New York. Sur l’étagère Nerval raconte « Les Filles de feu » à Rimbaud. En travers de l’affiche un Zeppelin prend son envol historique et au coin du lit une fille cousue de fils blonds rit aux éclats. Sous son regard d'un bleu profond elle pointe la blancheur de ses seins effrontés…

Des arômes vertigineux s’évaporent de ma bouche de mes voyages délirants : auréoles de fumées, recrachées par mes poumons saturés d’un mélange aux propriétés médicinales subtils...

samedi 11 août 2012

Orphélia


Posé sur son épaule l’air du soir batifole,
Un chant parfumé du silence évaporé
D’un calice de temps jeté hors de sa fiole,
Cristal l’amour suspendu d’un fil doré.

A son cou les perles mouillées de son corps,
Collent mes lèvres éprises ce soir encore.
Le cyprès recouvre ses yeux de son ombre
Distillant des entrechats de lumière sombre.

Le vent marin achemine cette douceur
Venu des rives calmes baignées de noirceur.

Pierrot allumé de mille festins lunaires
Je glisse sous sa robe des roses mammaires.

L’onde crépusculaire apaise mes larmes.

Je repose à l’infini, riche, sans arme.