samedi 19 janvier 2013

La balancelle et Tsarine



Le jardin par la fenêtre de la cour semble paisible, quelques feuilles tournent au vent, la peinture bleu clair du ciel aspire la clarté du soleil. Sur le bord du bassin nage la robe limpide d’une eau fraîche, sur l’onde des nénuphars ondulent et se balancent silencieusement. Comme la brise de son velours irise la surface d’infimes clapotis, sur les pourtours danse la clameur amoureuse de batraciens animés par des vocalises affriolantes. La rosée clairsemée sur l’herbe verdoyante, pose des notes limpides aux parterres des massifs de violettes. Allongée sur la balancelle, sur un matelas de tissus aux motifs façon cachemire, Tsarine se pavane d’un long soupir de sommeil. Ses cheveux noirs et lisses s’éparpillent sur le coussin d’appoint, la ronde du silence se promène au creux de ses hanches, effeuillant le drap soyeux d’une robe rouge.

1 commentaire:

  1. George-Allan/Oasis des Artistes12 août 2013 à 19:45

    Un tableau poétique de toute beauté, qui aurait inspiré Debussy ou Ravel.

    Les jeux de l'eau, dans le bassin, le sommeil de Tsarine, assoupie dans la balancelle.

    D'ailleurs, j'ai envie d'improviser une petite pièce musicale, au piano, en pensant à ce magnifique tableau.

    Sublime !

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